Après la victoire contre Manchester City, c'est eux le grand Paris
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Le public du Parc, le facteur X
Le PSG qui a battu avec panache Manchester City ce mardi soir, au Parc des Princes (2-0) ressemble énormément, dans son ADN, à celui qui avait sorti la saison passée le tenant du titre, le Bayern. Un Paris sur la défensive, à l’organisation digne d’un défilé militaire, qui laisse un peu le ballon à son adversaire (bien qu’à la marge, avec 53,9% de possession pour City), accepte de concéder des occasions (18 tirs, 7 cadrés côté Skyblues, 6 tirs, 3 cadrés côté Paris) et joue sur ses armes principales : son explosivité en contre et la vitesse de son trio offensif. Si le mercato parisien pouvait logiquement laisser penser que Paris deviendrait rapidement une machine à dominer les matchs de la tête et des épaules, il est encore dans son processus de construction au stade où il doit s’accrocher à ce qui a fait sa force ces dernières saisons. Dans sa quête pas toujours évidente d’un collectif, Paris ne brille jamais autant que lorsqu’il est chez lui, sur sa pelouse, devant son public, face à un ogre dont tout le monde prédit qu’il le dévorera tout cru. Un public qui a, une nouvelle fois, joué un rôle premier dans le succès de ce mardi soir. Comme il l’avait déjà fait face à Lyon, il y a dix jours, le public du Parc a assuré une ambiance électrique du coup d’envoi au coup de sifflet final, avec en prime un moment d’extase collective au moment de célébrer le premier but parisien de Messi. Un facteur qui n’est pas étranger au fait que depuis 10 ans, seule une équipe (Manchester United, l’année dernière) est parvenue à l’emporter Porte d’Auteuil en phase de poules.
Dans la tendance, et enfin dans la bonne direction ?
Si l’on fait vite de souligner les errances et les manquements d’un PSG qui joue parfois avec le frein à main en Ligue 1, difficile de reprocher grand-chose ce soir à une équipe qui a pu compter sur sa bonne étoile, et sur le double mètre d’un Donnarumma exceptionnel pour sa première en Ligue de champions, mais qui a surtout su provoquer sa réussite. À voir Neymar et Mbappé enchaîner les courses défensives comme des dératés pendant 90 minutes, les mêmes à qui l’on reproche (à raison) de séparer le bloc en deux sur les phases défensives, on se dit, même si ce n’est pas nouveau, que ce PSG-là a dans sa main les cartes nécessaires pour aller chercher le gros lot. Si tant est qu’il conserve tout au long de la saison cette discipline et cette maîtrise à la fois de son jeu et de ses nerfs, bien entendu.
L’an passé, le PSG avait exorcisé ses vieux démons en giflant deux de ses anciens bourreaux, Munich et Barcelone. Cette saison commence par une nouvelle session de thérapie par la vengeance, cette fois-ci contre Manchester City, son tombeur en demi-finales la saison passée. « On a gagné un match très important contre un grand rival avec de grands joueurs et qui a été en finale de Ligue des champions l’année dernière, posait Messi après le match au micro de Canal+. C’est une victoire importante pour nous. On doit continuer à grandir, continuer à progresser et à améliorer beaucoup de choses. » Finalement, à chaque saison, à chaque étape, même si ce n’est qu’un match de poules dont il ne faut tirer que les conséquences qui s’imposent et pas une de plus, ce sentiment qui revient : celui que Paris avance, dans une direction qui semble être la bonne.
Par Alexandre Aflalo, au Parc des Princes