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OM-Lens : Florian Sotoca, le sang et l'or

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C’était un dimanche soir attendu pour les fans de cette Ligue 1 version 2021-2022. Marseille-Lens, un choc entre les deux équipes les plus offensives du championnat (14 tirs par match en moyenne), un spectacle à la fois tactique et technique, mais aussi un combat mental déterminant pour sortir vainqueur d’une telle bataille. Dès la septième minute de jeu, Florian Sotoca a dû se battre contre les mauvais esprits au moment de convertir un penalty important pour mettre son équipe en position de force. Pendant deux longues minutes d’attente dans un Vélodrome en ébullition après une légère faute de main de Gueye, Sotoca ne pensait qu’à trois choses : se construire une bulle protectrice, faire le vide dans sa tête et, bien entendu, marquer. Marquer pour rendre un peu plus heureux ses proches présents dans les tribunes d’abord, mais aussi marquer pour lui, histoire de se prouver que son penalty inscrit dans les dernières minutes à Bordeaux (5e journée, 2-3) n’était pas un coup de pot. Résultat des courses ? Sotoca a pris son élan, frappé plein centre et ouvert le score (9e, 0-1). Une parfaite manière de lancer son match, ou plutôt son œuvre d’art.

« L’objectif, c’est de repartir d’ici avec la victoire »


À vrai dire, Sotoca ne s’est pas contenté d’effectuer un travail offensif pour poser des problèmes à cet OM si souverain depuis le début de saison. Résumer sa prestation XXL à de bons appels dans les espaces laissés libres serait beaucoup trop réducteur. Si le collectif de Jorge Sampaoli a autant peiné à déployer son jeu habituel, c’est parce que l’intensité et l’anticipation lensoises étaient supérieures à celles pratiquées par les Marseillais durant l’intégralité de la rencontre. Véritable poison dans la première relance olympienne, Sotoca s’est transformé en un marathonien capable de couper les lignes de passes et contraindre son adversaire à rester bas dans sa moitié de terrain. Acculé dans son camp, Marseille s’en est remis au talent pur et simple de Dimitri Payet pour arracher l’égalisation juste avant la pause. De quoi rendre Sotoca légitimement déçu. « C’est vrai qu’il y a des regrets sur cette première période, concède l’attaquant des Sang et Or à la pause. On mène logiquement au score car notre entame est très bonne, et puis nous concédons un but sur penalty, un autre sur coup franc direct. C’est difficile à encaisser, mais nous n’allons pas nous arrêter et nous voulons gagner ce match. On ne va pas renier nos principes de jeu, nous travaillons bien cela depuis la saison dernière. L’objectif, c’est de repartir d’ici avec la victoire. »

Le coéquipier modèle

Pour s’autoriser de tels propos face à un adversaire aussi vorace que l’OM, il faut avoir une sacrée confiance dans les capacités collectives de l’équipe mais surtout, il faut arriver à se convaincre que tous les efforts ne seront pas vains dans un Vélodrome chauffé à blanc avant de voir les acteurs rejoindre les vestiaires. Habitué aux chaudes ambiances à Montpellier, Grenoble ou aujourd’hui Lens, Sotoca a fait reposer la matière grise pour la faire parler à nouveau dans le dernier quart de la rencontre. Infatigable, le numéro 7 s’est rendu disponible au moment où Gaël Kakuta et Jonathan Clauss sont entrés en jeu pour aller chercher ce si précieux succès afin d’être le nouveau dauphin du Paris Saint-Germain. En complément idéal de Clauss dans le couloir droit, l’ancien vendeur de chaussures a parfaitement combiné pour délivrer un centre à la taille de Wesley Saïd, auteur du troisième but décisif (71e, 2-3). Dix minutes plus tard, Sotoca s’est même lancé dans le sur-mesure au moment de dribbler l’axe central phocéen et contraindre Pau Lopez à la parade. Sans cela, le Narbonnais aurait fêté un doublé à Marseille. Mais peu importe. Ce dimanche soir, dans les Bouches-du-Rhône, ses efforts ont admirablement servi la cause lensoise et son regard tourné vers le parcage lensois après le coup de sifflet final en disait long. Avant de goûter au repos mérité du guerrier, le récent trentenaire pourra repenser à l’époque du premier confinement où il se tapait des fractionnés tout seul dans son jardin. Le travail paie, et FS7 peut en récolter les fruits avec le sentiment du devoir accompli.

Par Antoine Donnarieix

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