Athlétisme: suspendue 10 ans pour dopage, l’athlète nigériane Blessing Okagbare brise le silence
La sprinteuse nigériane Blessing Okagbare a réagi à l’interdiction de 10 ans qui lui a été imposée par le tribunal disciplinaire de l’unité d’intégrité de l’athlétisme.
Après avoir été suspendue pendant plus de sept mois sans aucune indication claire sur la manière dont son cas de dopage sera jugé, l’AIU a finalement rendu son verdict sur le cas de Blessing Okagbare en infligeant une interdiction sans précédent de 10 ans pour dopage à l’athlète nigériane.
Une lourde sanction que compte contester la sprinteuse de 33 ans, elle qui a trente jours pour faire appel de la décision auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS). L’athlète a d’ailleurs laissé entendre que ses avocats étudiaient déjà la décision de l’AIU avant leur prochaine ligne d’action.
« Mon attention a été attirée sur la déclaration publiée par l’AIU concernant la décision de son comité disciplinaire. Mes avocats l’étudient actuellement pour notre prochaine ligne d’action dont nous vous informerons bientôt», a écrit Okagbare sur sa page Facebook.
L’AIU, dans un communiqué publié vendredi, a expliqué pourquoi Okagbare a été sévèrement puni d’une interdiction de 10 ans au lieu de l’interdiction de 4 ans qui est la plupart du temps la peine maximale souvent infligée aux athlètes en erreur.
« L’arbitre unique statuant sur l’affaire a conclu que l’utilisation par l’athlète de plusieurs substances interdites dans le cadre d’un régime de dopage organisé à l’approche des Jeux olympiques de Tokyo était une conduite flagrante qui équivalait à des circonstances aggravantes en vertu des règles. justifiant ainsi une période de suspension supplémentaire en plus de la sanction standard de quatre ans », avait déclaré l’AIU dans son communiqué.
« L’arbitre unique a également reconnu le droit de l’AIU de mener des enquêtes, y compris l’imagerie d’appareils électroniques, et d’imposer des sanctions lorsqu’un athlète refuse de coopérer à une enquête et entrave ainsi la capacité de l’AIU à remplir son mandat de protéger l’intégrité du sport de l’athlétisme. Dans ce cas, l’arbitre unique a conclu que le refus de l’athlète de coopérer avait privé l’AIU de la possibilité de découvrir des preuves d’éventuelles nouvelles violations des règles par elle ainsi que d’éventuelles violations des règles par d’autres, pour lesquelles il a imposé une peine supplémentaire de cinq ans », avait précisé l’instance.
Selon les pratiques habituelles, l’athlète a le droit de faire appel de la décision du Tribunal disciplinaire auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) dans un délai de 30 jours.