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Algérie : Covid, choc émotionnel, arbitrage, Djamel Belmadi vide son sac sur le fiasco des Fennecs à la CAN 2022

Plusieurs semaines après le fiasco de l’Algérie à la CAN 2022, le sélectionneur des Fennecs Djamel Belmadi a tenu une conférence de presse pour expliquer les raisons de cet échec cuisant.

Si le Sénégal a remporté la CAN 2022, c’est bien l’Algérie qui faisait figure de grandissime favori avant le début de la compétition. Il faut dire que les fennecs étaient champions d’Afrique en titre et restaient sur une série incroyable de 33 matchs sans défaite. Mais les coéquipiers de Ryad Mahrez se sont écroulés dès les phases de groupe, terminant même dernier de leur poule derrière la Côte d’Ivoire, la Guinée Équatoriale et la Sierra Leone.

Un parcours totalement humiliant qui a provoqué la colère des fans algériens. Dans une conférence de presse donnée ce dimanche, le sélectionneur des fennecs Djamel Belmadi est revenu sur les raisons de l’échec de son équipe dans cette CAN. « J’ai un goût amer de cette CAN, les joueurs ont un sentiment d’humiliation. Il faut faire fort pour ne pas aller en 8e de finale. Ça reste en moi », a d’abord expliqué le sélectionneur algérien avant de lever le voile sur les véritables raisons de ce fiasco.

« Je ne peux pas tout dire, mais c’est à vous de comprendre. Nous avons cinq joueurs qui n’ont pas eu le Covid. En fonction des endroits où nous étions, il y a des législations. Belaïli, quand il revient d’Algérie, il est positif au Covid. 10 jours de quarantaine. J’ai parlé de Belaïli parce que vous savez qu’il était positif. Mais 23 joueurs sur 27 étaient positifs. La moitié du staff aussi. C’était une hécatombe, la préparation était chaotique », a-t-il lancé. Une annonce étonnante et surprenante vu qu’aucune information du genre n’a filtrée durant la CAN.

L’arbitrage de la CAN remis en question

Le technicien algerien a poursuivi : « On n’avait pas de force pour courir. Ce sont des données athlétiques. Ce sont nos fondamentaux, ça se voit à l’entraînement. On va donner du mérite à notre staff médical et nos intendants. C’était impossible à gérer. On faisait des tests tous les matins. On avait peur chaque matin pour savoir qui ne serait pas disponible », a détaillé Belmadi avant d’évoquer l’arbitrage dans cette CAN.

Un arbitrage qu’il estime assez étrange et notamment contre la Guinée Équatoriale. « On a joué un match de Coupe d’Afrique contre une équipe hispanophone avec un arbitre guatémaltèque. Après 8 minutes, on avait 2 cartons jaunes, il agressait nos joueurs et moi-même.»

« Deux compétitions qui s’enchaînent, émotionnellement, ils étaient vidés »

Djamel Belmadi a aussi abordé l’aspect mental et pointe du doigt la Coupe Arabe qui a eu lieu un mois avant la CAN. L’Algérie, qui a remporté la compétition, a aligné plusieurs joueurs de l’équipe A comme, Belaili, Bounedjah ou encore Belamri, ce qui a épuisé psychologiquement les joueurs selon le coach algerien :

« Deux compétitions qui s’enchaînent, émotionnellement, ils étaient vidés. Ce n’est pas juste l’aspect physique. Il faut re-avoir faim. Il faut une grosse force mentale. Si tu n’as pas ça, c’est problématique. Mais s’ils ne la jouaient pas, ils auraient eu un manque de temps de jeu. Il y a eu un gros engouement. Je ne pouvais plus dire à Madjid Bougherra (ndlr : coach de l’équipe A’) « ne fais pas jouer Belaïli contre le Maroc ». Une partie du groupe, peut-être l’ensemble du groupe a joué la Coupe Arabe. Il n’y avait pas un manque d’humilité. C’était une forme d’autosatisfaction, un peu trop de certitude ». Désormais, les supporters algériens connaissent les causes de la CAN décevante de leur équipe nationale.

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