CAN 2022: le stade d’Olembé suspendu par la CAF après l’incident meurtrier
La Confédération africaine de football (CAF) a suspendu provisoirement le stade d’Olembé, théâtre d’une bousculade meurtrière, lundi, en marge de la 8è de finale entre le Cameroun et les Comores (2-1), faisant plusieurs morts et des dizaines de blessés, a annoncé ce mardi son président Patrice Motsepe en conférence de presse.
Le stade d’Olembé n’abritera pas les rencontres des quarts de finale de la CAN 2022. C’est en tout cas ce qui ressort de la conférence de presse de Patrice Motsepe ce mardi. Le président de la CAF était en effet face aux journalistes ce matin, au lendemain du drame survenu à l’entrée sud du stade qui a accueilli le match d’ouverture. Une tragédie née d’une bousculade meurtrière qui a fait 8 morts et 38 blessés dont 31 légers et 7 graves selon les précisions le gouvernement camerounais.
Attristé par cet événement malheureux, le dirigeant sud-africain a demandé des comptes au comité local d’organisation (Cocan) afin de comprendre comment ce drame a pu avoir lieu et s’assurer qu’il ne se reproduise plus. En attendant, les matchs prévus au Stade d’Olembe sont délocalisés jusqu’à nouvel ordre, à commencer par le quart de finale programmé dimanche. «Je sais que, légalement, le Cocan est responsable de la sécurité mais nous sommes partenaires et nous devons nous assurer que la sécurité de chaque spectateur est notre principale préoccupation», a d’abord rappelé Patrice Motsepe.
«Nous sommes autant responsables que le Cocan, autant que le gouvernement camerounais. Nous devons discuter pour nous assurer que des mesures seront prises pour que ce qui s’est passé hier ne se déroule plus jamais. Un Comité de discipline va être créé et remettra un rapport. Le match qui est programmé à Olembe dimanche (le vainqueur de Côte d’Ivoire-Egypte contre le vainqueur de Maroc-Malawi) ne se déroulera pas dans ce stade. Je l’ai déjà dit au gouvernement camerounais. Ce match se jouera au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé», a déclaré le président de la CAF.
Visiblement très remonté contre le comité d’organisation qui est complètement passé à côté de sa tâche, Patrice Motsepe a assuré que son administration situera les responsabilités à la fin de la compétition. «Clairement, il y a eu des lacunes, clairement il y a eu des échecs. Il y a eu des faiblesses. Il y a des choses qui auraient dû être prévues. Vous prenez des mesures préventives, vous prenez des mesures pour anticiper… certaines choses. (…) Mais le moment n’est pas venu pour accuser telle ou telle partie. Nous avons tous une responsabilité lourde», a-t-il conclu.