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Arsène Wenger : « L’Afrique est une mine d’or qui n’arrive pas à s’exprimer »

De passage sur le plateau du Canal Football Club, l’ancien entraîneur d’Arsenal, Arsène Wenger, s’est exprimé sur les problèmes du football africain. Le français pense qu’il faut fournir plus d’efforts pour la formation des jeunes sur le continent.

La question revient souvent. Quelle est l’explication de l’écart gigantesque entre le football africain et le reste du monde, malgré les nombreux talents que possède le continent? Très impliqué dans le développement du football sur tous les continents, l’ancien entraîneur d’Arsenal Arsène Wenger a essayé d’apporter une réponse à cette question dans l’émission Canal Football Club. Celui qui occupe désormais un poste au sein de la FIFA pense que le problème se situe au niveau de la formation de jeunes .

 » Ce qui est sûr, c’est que l’Afrique est une mine d’or qui n’arrive pas à s’exprimer. On a fait une enquête dans 205 pays du monde et la conclusion, c’est que, dans tous les pays où il y a un bon travail éducatif chez les jeunes, il y a des résultats en équipe première. En Afrique et dans plus de 50 % de ces pays il n’ y pas de compétitions de jeunes, il n’y a pas de qualité d’entraîneur. J’ai donc créé un programme qui s’appel « à chaque talent une chance », parce que c’est pas le cas aujourd’hui dans le monde. Ça dépend dans quel pays vous êtes nés. Je donne souvent l’exemple de Kylian Mbappe, s’il était né au Cameroun aurait il eu les mêmes conditions pour se développer qu’en France, on peut penser que non ”, a déclaré l’entraîneur français.

Quand il a été interrogé sur l’aide que la FIFA apporte au continent africain pour changer son football, Arsène Wenger a avoué que cela prendrait du temps pour arriver au résultat escompté.

Il faut d’abord éduquer les entraîneurs, créer des structures, des championnats et ça prend du temps. Quand j’étais gamin, on ne commençait pas le foot à 5 ans comme aujourd’hui. Moi, j’ai commencé à jouer à 13 ans. Après la France s’est développée et ça a donné les résultats que nous voyons aujourd’hui. Il y a une corrélation mathématique entre la qualité du travail chez les jeunes et les résultats en équipe première, et ça n’existe pas dans plus de 50% des pays ”, a terminé l’ancien technicien des Gunners.

S’il est vrai que l’Afrique dispose d’un réservoir de talents incroyables pour le football, on ne peut pas nier que la qualité de la formation sur le continent souffre encore de beaucoup de manque de moyens. Et pour remédier à ça, ce ne sera pas seulement le travail de la FIFA ou de la CAF, mais aussi et surtout de chaque fédération qui doit mettre les moyens pour développer et garder les talents sur le continent africain. Et cela passe aussi par la création de vrais championnats professionnels.

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