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Chaque quartier de France a son artiste en crampons. Celui dont le talent suscite l’admiration et le respect. Chez Graya, il s’appelle Zinédine Zidane. Le rappeur de Marseille a grandi entre les mêmes tours que le Ballon d’or 1998. A la Castellane. Un grand ensemble HLM (1.200 logements) enclavé dans les hauteurs de la ville depuis le début des années 1970. L’un des coins les plus défavorisés du secteur. C’est là que « Yazid » a tapé dans ses premiers ballons, sur le bitume cabossé de la place Tartane. Un lieu mythique (et récemment rénové) que Graya connaît parfaitement. Comme tous les habitants du coin. Même si le bâtiment qui abritait l’appartement de la famille Zidane a été détruit il y a quelques années, l’aura de l’ancien meneur de jeu des Bleus est toujours présent dans la cité. Certains de ses proches fréquentent encore le secteur. Son nom est sur toutes les lèvres. Zizou lui-même continue de se mobiliser pour aider la population locale.
C’est ce que nous raconte Graya lorsqu’on le rencontre après la sortie de son projet « L’étoile noire » (disponible depuis le 15 octobre). Le punchliner de 27 ans a poussé dans l’ombre légendaire du n°10. Mais il vibre surtout pour l’OM, qu’il a appris à aimé avec Didier Drogba et Mamadou Niang. Bercé par le boucan du Vélodrome, le gosse de « la Casté » se souvient de ce printemps 2010, lorsqu’il a investi les rues du Vieux Port avec ses potes, pour fêter le titre de champion des hommes de Didier Deschamps. Neuf ans plus tard, il a en revanche esquivé le tumulte accompagnant la victoire de l’Algérie en finale de la CAN face au Sénégal (1-0), son pays d’origine. En éteignant même son téléphone face à l’afflux de messages chambreurs…