Upamecano, la vie de Monsieur Propre
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Un glouton tout terrain
Installé aux côtés du rassurant Niklas Süle, Dayot Upamecano a fini la soirée sans tâche, a été le joueur munichois qui a récupéré le plus de ballons (9), celui qui a réussi le plus de tacles (4) et celui qui a été amené à disputer le plus de duels (15), dont une grosse majorité face à un Memphis Depay qui a été, sans surprise, la solution principale recherchée pour tenter de faire progresser vers l’avant le jeu du Barça. Résultat ? Le glouton tricolore n’en a quasiment pas perdu et a même été sur plusieurs séquences mordre le Néerlandais jusque dans sa moitié de terrain.
Exemple d’une chasse haute de Dayot Upamecano sur Memphis Depay.
Pièce centrale pour l’équilibre de la nouvelle machine de Nagelsmann, Upamecano, débarqué pour prendre le relais de Boateng, a été vital dans une rencontre où le Bayern a rapidement servi son cocktail habituel, dont un pressing agressif tout terrain aux hommes de Koeman qui, pour respirer, ont alors tenté de lancer leurs vagues de très loin. L’idée avait pour objectif de ne pas jouer avec le feu sous la pression adverse et aurait pu être payante face au champion d’Allemagne en titre si le Barça avait eu des cartouches pour attaquer la profondeur. Reste que mardi soir, sans Braithwaite, Fati et Dembélé, ce pari a été rapidement impossible à gagner et le Bayern a ensuite fait parler sa science du mouvement et sa supériorité naturelle, entres autres symbolisée par un très grand Jamal Musiala et un Leroy Sané qui revit depuis qu’il a retrouvé sa zone d’action préférentielle entre le côté gauche et le coeur du jeu. Impeccable dans les airs et brillant au sol, Dayot Upamecano n’a eu qu’à nettoyer derrière ses potes mais cela a suffi pour lui permettre de rendre une copie à ranger pas loin de celle écrite face à l’Atlético en quart de finale de la Ligue des champions 2020.
Impérial sans ballon, Upamecano a également cherché à toujours faire grimper d’un cran le Bayern avec le ballon. Ici, il efface de Jong avant de placer Süle face au jeu pour simplifier la relance.
Là, il profite d’un pressing passif du Barça pour toucher Leroy Sané, qui a souvent décroché, notamment en deuxième période, entre le demi-espace gauche et l’axe.
Appelé par Didier Deschamps mais obligé de déclarer forfait à cause d’une alerte aux ischio-jambiers lors du dernier rassemblement, le central français de 22 ans a traversé ce premier rendez-vous européen avec le Bayern sans faute d’inattention, ce qui peut-être son défaut parfois. Sa vie de Monsieur Propre peut continuer.
Par Maxime Brigand