Qualifs Mondial-2022: les champions d’Europe italiens manquent leur rentrée
La fête des retrouvailles avec les tifosi a tourné au pétard mouillé pour les champions d’Europe: l’Italie, malgré une domination totale, s’est fait surprendre par la faible Bulgarie (1-1) jeudi et a concédé ses premiers points sur la route du Mondial-2022.
Les ovations de début de match, pour saluer Roberto Mancini et ses champions d’Europe de retour sur le terrain, ont peu à peu laissé la place à des exclamations de dépit et un brin de perplexité de la part des 14.000 tifosi, douchés par l’égalisaton surprise des Bulgares juste avant la pause (Iliev, 39e).
Malgré un monopole du jeu et des occasions nettes, la Nazionale a cherché en vain l’indispensable second but, après celui de Chiesa en début de match (16e) qui semblait annoncer une soirée tranquille.
« Je ne peux rien reprocher à mes joueurs, il n’a manqué qu’un peu de précision. La Bulgarie a marqué sur la seule occasion qu’elle s’est créé, mais c’est le football », a philosophé Mancini.
Pas de quoi raviver le traumatisme de la non-qualification pour le dernier Mondial, mais un premier joker grillé pour l’Italie après trois victoires. Et ce, avant de se rendre dimanche en Suisse, le principal rival dans le groupe pour la première place directement qualificative.
« Ce sera différent, la Suisse est une équipe qui joue. Il faudra faire un grand match », a estimé le « Mancio ».
Un vrai « plaisir » toutefois pour le sélectionneur: avec ce 35e match consécutif sans défaite, sa Nazionale égale le record d’invincibilité d’une équipe nationale. Invaincue depuis septembre 2018 contre le Portugal (0-1), elle rejoint l’Espagne (entre 2006 et 2009) et le Brésil (entre 1993 et 1996, mais avec un revers aux tirs au but en finale de la Copa América 1995).
Pour cette rentrée, Mancini avait fait confiance à la quasi-totalité des titulaires de Wembley, seuls Giorgio Chiellini et Giovani De Lorenzo manquant à l’appel (remplacés par Francesco Acerbi et Alessandro Florenzi).
Donnarumma lance sa saison
Gianluigi Dommarumma, sur le banc au Paris SG, a pu lancer sa saison. Entré sur la chanson du groupe Maneskin victorieuse du concours de l’Eurovision (l’autre victoire continentale italienne de 2021) et bruyamment ovationné, il n’a pas eu grand-chose à faire. Mais cela ne l’a pas empêché de prendre son premier but.
« Gigio » s’est incliné sur un contre bulgare conclu par Atanas Iliev (39e), qui vient de rejoindre un club de Serie B italienne (Ascoli), après que le remuant Kiril Despodov a pris le dessus sur Florenzi.
Ce but – le premier encaissé par l’Italie dans ces éliminatoires – a relancé un match que les Azzurri, incisifs et concentrés, tenaient pourtant bien en main.
La première occasion est venue de gauche avec Lorenzo Insigne mais le but est arrivé de la droite, sur la première incursion de Federico Chiesa: comme chez lui à Florence, l’ex-ailier de la Fiorentina a repiqué dans l’axe et a ouvert la marque d’une impeccable frappe du gauche (16e).
Les Azzurri, malgré le monopole du ballon, ont toutefois été punis pour n’avoir pas su assommer les Bulgares dans la foulée, faute d’avoir trouvé les espaces dans une arrière-garde regroupée.
Au retour des vestiaires, Chiesa est resté le plus dangereux, mais il a buté sur le gardien bulgare (62e). Barella a lui manqué le cadre (60e) peu avant de sortir et Immobile n’a pas été en réussite (48e, 73e).
Et il n’y avait pas, cette fois, de séance de tirs au but pour transformer ce nul en succès, comme à Wembley il y a quelques semaines.