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France 2-0 Finlande
Buts : Griezmann (25e et 53e) pour les Bleus
Enfin. Enfin bazardée, cette série noire de cinq nuls qui s’étirait comme un lien nocif avec le dernier Euro. Enfin retrouvée, bien que précaire, cette solidité défensive. Enfin effective, cette entente entre Griezmann et Benzema qui a illuminé cette soirée. Enfin affichés, ces sourires qui avaient disparu depuis trop longtemps. Ce mardi soir, sous les yeux d’un beau public lyonnais, les joueurs de Didier Deschamps se sont remis la tête à l’endroit et ont fait un grand pas vers la qualification pour le Mondial 2022 au Qatar, avec une victoire 2-0 contre la Finlande, deuxième du groupe avant le coup d’envoi. C’était bien le minimum pour que Didier Deschamps ne se ronge pas les ongles jusqu’au sang d’ici le prochain rassemblement dans un mois.
Intérieur nuit, extérieur jour
Il n’y avait pas mieux que l’anciennement nommé Stade des Lumières et que la ville ayant vu naître le cinéma pour jouer le lendemain de la mort de Jean-Paul Belmondo. Il n’y avait pas mieux que la banlieue Est de Lyon pour donner un supplément d’âme aux quatre Lyonnais ou anciens Lyonnais titulaires (Lloris, Dubois, Martial et Benzema ; cinq si on y ajoute Antoine Griezmann, Mâconnais, mais supporter de l’OL dans sa jeunesse). Mais Didier Deschamps n’avait peut-être rien d’autre à proposer qu’une défense à cinq pour terminer cette laborieuse séquence internationale. Quitte à réveiller les démons de Bucarest, puisque c’est ainsi qu’il avait démarré contre la Suisse. Face à cette Finlande empruntée, les trois axiaux étaient certainement de trop pour contenir les maigres offensives adverses, mais visiblement pas assez pour ressortir proprement un ballon. Et ce n’est pas Hugo Lloris, mis en difficulté sur une frappe contrée d’Uhro Nissilä (18e), qui dira le contraire.
Pour voir de l’action, de la vraie, il faut laisser défiler une vague interminable de corners bleus (8 en première période) avant de passer aux choses sérieuses : une frappe lointaine et rasante du petit nouveau Theo Hernandez (11e), un une-deux Griezmann-Benzema repoussé d’une main par Lukáš Hrádecký (22e), une tentative dans le fermé de Léo Dubois (31e), un beau mouvement des trois de devant que le Brondillant ne peut conclure (38e), une frappe de Paul Pogba menaçante malgré sa glissade (40e). Mais c’est un enchaînement d’une fluidité magistrale qui a réellement chassé la morosité guettante. Et celui-ci est 100% local : sur la gauche, Martial temporise, et glisse à Benzema qui lance d’un extérieur Griezmann vers le but, qui ne peut que répliquer, également d’un extérieur. Ça fait ficelle, et les Bleus se rappellent à quel point il est bon d’ouvrir le score (1-0, 25e).
Grizi et Benzi, easy
Et pour cause, derrière, ça déroule. Huit minutes après la reprise, Benzema se débarrasse de la tenaille Schüller-Väisänen d’un dribble dont il a le secret et décale Dubois. Le latéral remet intérieur pour Griezmann qui profite d’un bug dans la matrice pour marquer du droit dans un angle fermé (2-0, 53e). Dans l’euphorie, Hernandez envoie un centre au cordeau que Martial ne peut reprendre (56e) ; Dubois et Pogba font mumuse avec les Finlandais ; le trio d’attaque ressert un jeu en triangle fou, mais le Colchonero n’arrive pas à rééditer son exter’ de la première mi-temps (60e) ; et Zouma se paye même le luxe de mettre de l’entrain dans ses interventions. La première apparition de Nordi Mukiele, les roulettes ou les ratés de KB9, l’intervention limite de Pogba et Lloris devant Pukki (88e) ni même la sortie de Kimpembe sur blessure dans les dernières minutes ne changeront quelque chose au tableau d’affichage : ces Bleus se sont enfin fait du bien. Merci pour eux.
France (5-2-1-2) : Lloris – Dubois (Mukiele, 67e), Zouma, Varane, Kimpembe (Lenglet, 90e), T. Hernandez – Pogba, Rabiot – Griezmann (Tchouaméni, 90e) – Martial (Ben Yedder, 80e), Benzema. Sélectionneur : Didier Deschamps.
Finlande (5-3-2) : Lukáš Hrádecký – Alho, Väisänen, Arajuuri, O’Shaughnessy, Uronen (Soiri, 62e) – Nissilä (Kairinen, 73e), Schüller (Valakari (62e), Kamara – Pukki, Pohjanpalo (Jensen, 73e). Sélectionneur : Markku Kanerva.
Par Mathieu Rollinger, au Groupama Stadium