L’ancien défenseur international françis Jean-Pierre Adams est mort lundi à 73 ans, après 39 ans passés dans le coma à cause d’un accident d’anesthésie survenu lors d’une banale opération du genou.
« Nous avons appris ce matin la disparition de Jean-Pierre Adams », a écrit le club du Nîmes Olympique sur Twitter en annonçant le décès de son ancien joueur, plongé dans le coma depuis 1982. Il vivait depuis, sous la surveillance de son épouse Bernadette, à son domicile dans le Gard.
« Il avait porté les couleurs du Nîmes Olympique à 84 reprises et formait avec Marius Trésor +la garde noire+ en équipe de France », a ajouté le club, en présentant ses « plus sincères condoléances à ses proches et à sa famille ».
Sélectionné à 22 reprises sous le maillot de l’équipe de France entre 1972 et 1976, Jean-Pierre Adams a connu une riche carrière dans les années 70, passant notamment par Nîmes, l’OGC Nice et le Paris SG, qui a lui aussi rendu hommage à « l’un de ses glorieux anciens », saluant la « joie de vivre » et le « charisme » de l’ancien défenseur central.
L’OGC Nice a indiqué qu’un hommage lui serait rendu dimanche 19 septembre dans son stade de l’Allianz Riviera.
« Jean-Pierre Adams était un exemple par son parcours de vie et sa carrière de joueur respecté et redouté, que ce soit avec ses clubs successifs Nîmes, Nice et le PSG dans le championnat de France ou en Équipe de France. Il formait un duo de défenseurs légendaires avec Marius Trésor dont tous les passionnés des Bleus et du football se souviennent », a salué le président de la Fédération française de football Noël Le Graët sur le site de la FFF.
Outre Marius Trésor, Jean-Pierre Adams avait notamment évolué en équipe de France avec Raymond Domenech, Dominique Rocheteau, Jean Djorkaeff, Jean-Michel Larqué ou Michel Platini — pour une seule rencontre, la dernière cape du défenseur avec les Bleus.
Surnomme « Le Roc », rappelle la FFF, Jean-Pierre Adams, né à Dakar en 1948, n’a jamais pris part à une compétition internationale avec l’équipe de France. En club, il a été vice-champion de France à deux reprises, en 1972 avec Nîmes et en 1976 avec Nice.
Deux médecins anesthésistes et les hospices civils de Lyon avaient été condamnés à la fin des années 1980 et au début des années 1990 pour leur responsabilité dans l’accident qui avait plongé Jean-Pierre Adams dans le coma.
Devant le tribunal, les médecins –dont un stagiaire– avaient notamment mis en avant leur surcharge de travail. Laissé sous la surveillance du médecin anesthésiste stagiaire, Jean-Pierre Adams avait fait un malaise, puis un arrêt respiratoire, dont il ne s’était jamais réveillé.