La Fifa a « regretté » lundi l’arrêt brutal du choc Brésil-Argentine après cinq minutes de jeu dimanche, sur intervention des autorités sanitaires brésiliennes, promettant une « décision » disciplinaire.
L’instance du foot, responsable de ce match qualificatif pour son Mondial-2022, a dit déplorer « les scènes précédant la suspension » de la rencontre, « qui ont empêché des millions de supporteurs de profiter d’un match entre deux des plus importantes nations de football au monde ».
« Les premiers rapports officiels du match ont été envoyés à la Fifa. Ces informations seront analysées par les organes disciplinaires compétents et une décision sera prise en temps voulu », ajoute l’instance mondiale.
A la stupéfaction générale et quelques minutes après le coup d’envoi, dimanche à Sao Paulo, des représentants de l’agence sanitaire brésilienne Anvisa et de la police fédérale étaient entrés sur le terrain pour mettre fin à la rencontre.
Les Argentins avaient tenté de parlementer, mais l’Anvisa accuse quatre joueurs de l’Albiceleste évoluant en Angleterre d’avoir fourni de « fausses informations » dans leur formulaire d’entrée au Brésil, en omettant de signaler leur séjour britannique lors des quatorze jours précédant leur arrivée, échappant ainsi à une période de quarantaine.
Le président de la Fédération argentine de football a de son côté nié tout « mensonge » de la part des joueurs concernés – soit Giovanni Lo Celso (Tottenham), Emiliano Martinez (Aston Villa), Emiliano Buendia (Aston Villa) et Cristian Romero (Tottenham), selon l’Anvisa.
L’attente était énorme pour ce choc, la revanche de la finale de la Copa América, qui avait vu la superstar argentine Lionel Messi remporter son premier titre en sélection grâce à une victoire 1-0 sur la Seleçao, le 10 juillet dernier, au Maracana.
Il s’agissait du duel au sommet de ces qualifications sud-américaines, les Brésiliens caracolant en tête avec 21 points et sept victoires en sept matches, suivis de l’Albiceleste (15 points).