Un international djiboutien vit à l'aéroport d'Orly depuis une semaine
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La fenêtre internationale n’est pas un plaisir pour tout le monde, car dans certains pays, c’est bien plus que du football qui est en jeu. Exemple à Djibouti, où trois joueurs ont pris peur des conséquences d’un retour au pays après les roustes subies contre l’Algérie (0-8) et le Niger (2-4) en qualif’ du Mondial 2022. Depuis vendredi dernier, Nassrodin Aptidon, gardien remplaçant, vit alors dans la zone de transit de l’aéroport d’Orly (oui, il a fallu passer par Paris pour effectuer ces voyages), en dormant à l’hôtel prévu à cet effet toutes les nuits.
Il y a une semaine, alors que sa sélection allait partir pour le Maroc, lui et deux autres coéquipiers (Bilal Hassan et Aboubakar Elmi) se sont cachés pour rester à Paris et demander l’asile en France. « Ils sont embêtés par le gouvernement dès qu’ils disent quelque chose qui dérange et étaient effrayés à l’idée de rentrer à Djibouti après avoir perdu avec un aussi gros écart. Ils n’avaient pas prévu cela et ont pris la décision en étant à Paris » , explique Jean-Loup Schaal, président de l’Association pour le respect des droits de l’homme à Djibouti à la BBC. Alors que les deux autres ont eu le feu vert des autorités pour quitter l’aéroport mercredi, Aptidon manque le rendez-vous à cause d’une maladie et reste bloqué tout seul. « Les uniques moments où il quitte Orly, c’est pour aller sur un terrain à Créteil » , détaille Schaal.
Même la boule au ventre pour sa vie, Aptidon reste amoureux du ballon.
EG