Les notes de Monaco-Marseille

Il a commencé par rater quatre frappes et on s’est dit que le gamin savait déjà tout faire, mais mal. Il a fini en plantant sur les deux suivantes et on a compris qu’il savait sans doute tout faire, mais bien. Raid Dieng. Remplacé par Luis Henrique (67^e), moins dingue.

Pour son retour en Ligue 1, Amine Harit ne s’est pas caché, loin de là. Généreux et remuant, il a constamment échappé au milieu monégasque. Harit moi si tu peux. Remplacé par Gerson (72^e), qui a peut-être du souci à se faire.

Il s’est fait marcher sur la main en début de rencontre (mais pas par Pepe), puis il a failli marquer un des buts de l’année au terme d’un slalom venu d’ailleurs. Bref, il y avait ce samedi soir du Leo Messi en Valentin Rongier. Le reste du temps, il a fait ce qu’il savait faire. Précieux.

Il est le seul qui a un peu surnagé dans une équipe de Monaco en grande difficulté. Bref, comme en équipe de France le week-end dernier, il a été la seule locomotive d’un train à l’arrêt. Tchou-Tchouaméni le petit train a encore frappé.

Toujours aussi utile dans un système qui lui va comme un gant, Pol Lirola a fait étalage de tout son arsenal de guerrier et de son savoir de vieux sage. Pol Ping Lirola. Remplacé par Gueye (79^e), qui n’a presque même pas eu besoin de transpirer.

Capable de tout, du meilleur comme du pire, un peu foufou et plein d’envie, il a le plus souvent représenté un calvaire pour la défense monégasque. Peu importe, les supporters de l’OM l’ont sans doute déjà dans la peau. Ünder the skin. Remplacé par De la Fuente (78^e) et son blase à rendre jaloux chacun de nous.

Régulièrement en retard, William Saliba ne s’avoue jamais vaincu, et c’est peut-être pour ça qu’il revêt souvent l’uniforme du pompier de service. Autrement dit, Saliba est une certaine vision de la sérénité. So, Saliba can wait, he knows it’s too late…

Offensivement, il est tranchant, va à deux mille à l’heure, mais s’embrouille régulièrement dans le dernier geste. Défensivement… Défensivement ? Voyons, Gelson Martins est un fonceur, il ne se préoccupe pas de ses arrières. Gelson Martins Riggs. Remplacé par Jean Lucas (60^e), en mode Roger Murtaugh.

Il a pris un carton jaune en à peine quinze minutes et a passé le reste du match à hurler. Il va quand même falloir penser à lui offrir un abonnement annuel à la Rage Room la plus proche, ça ne va plus du tout.

Il a été l’un des seuls à apporter du danger dans la surface marseillaise. Trop peu, néanmoins, s’il veut continuer à rester le « magicien » de Monaco.

Badiashile l’érudit est jeune, mais a déjà beaucoup d’expérience. Avec sa connaissance des rouages du métier, il aurait dû être l’un des patrons de cette équipe. Et au contraire, pourtant, il n’a passé son temps qu’à essayer de se dépatouiller de situations insensées. Badiashile talon.

Il a beaucoup tenté, parfois à propos et avec conviction. Il y avait de l’intention, mais en réalité, il n’est jamais parvenu à faire la différence et a multiplié les gestes un peu imprécis. Un bon gros mic Diop raté. Remplacé par Diatta (74^e), entré pour se faire siffler par les supporters marseillais.

Il est parti s’acheter un casse-croûte sur le déboulé de Bamba Dieng. Le reste du temps, il a lu le journal tranquillement, malgré le boxon intégral autour de lui. Un samedi soir peinard et une glande Matsimale pour Chrislain. Remplacé par Ruben Aguilar (46^e), venu tenter de colmater les brèches. Tenter.

Invisible, à l’image de l’attaque monégasque. Le Hollandais Volland, peut-être, mais simplement le côté fantomatique. Remplacé par Boadu (60^e), pas franchement plus visible.