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SSC Napoli 2-1 Juventus
Buts : Politano (57e), Koulibaly (85e) pour le Napoli // Morata (10e) pour la Juve
Si ce sommet-là devait être une fête, elle serait sans alcool. Parce que la Juventus n’avait vraisemblablement pas envie de s’enivrer. Parce que le Napoli n’a longtemps pas eu de houblon pour remplir sa pinte. Plus audacieux, plus joueurs aussi, les Partenopei n’ont jamais vraiment réussi à enflammer le spectacle du soir. Mais ils se sont suffisamment remués pour l’emporter sur la piste de danse, en terrassant une Vieille Dame qu’on aura rarement vue aussi fatiguée.
Une bavure et du vide
Du soleil, du public, la Juve en vis-à-vis : ce match au stade Maradona exige une représentation de haute volée. Naples joue le jeu dès le lever de rideau, avec Insigne en premier rôle en début de match. Dans une position de meneur de jeu excentré, le capitaine napolitain déclame avec application ses répliques sur son aile gauche, mais ses partenaires ne semblent pas tout à fait aussi bien maîtriser leur partition. Notamment Kostas Manolas, qui bafouille complètement son texte en foirant une relance que Morata récupère dans la surface, avant d’ajuster Ospina. Le scénario parfait pour la Juve, qui n’est pas venue pour brûler les planches, mais bien pour casser cyniquement l’ambiance. Les Bianconeri se fichent de fait ouvertement de la possession, évoluant volontiers en bloc bas. Suffisant pour détricoter progressivement le jeu napolitain, alors que le premier acte s’achève sur un dernier quart d’heure franchement rasoir.
Kean, la tête à l’envers
Subtil changement de décor après l’entracte. Naples raffermit son pressing, la Juve continue de se regrouper sans panache derrière et ce qui devait arriver arriva : Insigne décoche un tir enroulé, Szczęsny se détend, mais dépose gentiment le ballon dans les petits petons de Politano, qui égalise à bout portant. La Vieille Dame, lessivée par les vagues d’attaques successives des Azzurri, ne peut dès lors plus que se cramponner à sa canne, en espérant que la tempête passe. Une stratégie minimaliste, qui explose en vol quand Kean pète une durite sur corner, en piquant inexplicablement sa tête vers la cage de Szczęsny. Le Polonais détourne, mais Koulibaly, en embuscade, peut doubler la mise de près. De quoi punir des Piémontais sans allant ni ambition. Les Juventini continuent leur début de saison anémique : après trois rencontres, les gars d’Allegri n’alignent qu’un maigre point au classement de la Serie A.
Napoli (4-2-3-1) : Ospina – Di Lorenzo, Manolas, Koulibaly, Mario Rui (Malcuit, 90e) – Anguissa, Fabian Ruiz – Politano (Lozano, 73e), Elmas (Ounas, 46e), Insigne (Zieliński, 73e) – Osimhen (Petagna, 90e). Entraîneur : Luciano Spalletti.
Juventus (4-3-3) : Szczęsny – De Sciglio, Bonucci, Chiellini, Pellegrini (De Ligt, 58e)- McKennie (Ramsey, 72e), Locatelli, Rabiot – Bernardeschi, Morata (Kean, 82e), Kulusevski. Entraîneur : Massimiliano Allegri.
Par Adrien Candau